118°24′49,32″W /
.., ..] Le Beverly Hills Hotel est l'un des hôtels les plus célèbres de Beverly Hills en Californie. Situé au 9641 Sunset Boulevard et à l'extrémité nord de Rodeo Drive, il est connu pour être fréquenté par des personnalités du monde des affaires, de la politique et du spectacle.
Présentation
D'une superficie de 5000 m
2, l'hôtel compte 204 chambres et suites, dont 21 bungalows. L'achitecte de
Pasadena Elmer Grey est le concepteur du bâtiment principal, et les vastes jardins sont dessinés par l'architecte paysager Wilbur David Cook. Il appartient actuellement au
sultan de Brunei.
Historique
Les origines
La prospection du pétrole sur le site de l'actuelle ville de Berverly Hills au début du XX
e siècle ne dure qu'un temps, mais la région est riche en eau. La présence de cette ressource décide Burton Green à créer la société
Rodeo Land and Water Company, afin de fonder une ville sur ces arpents de terre encore quasiment vierges. Il a l'idée d'une ville originale, conçue non pas selon un
plan en damier, comme le veut la règle aux États-Unis, mais dotée de rues courbes, bordées d'arbres et découpée en de vastes parcelles à lotir.
Pour que l'opération soit pleinement un succès, Green cherche ce qui pourrait la démarquer des autres projets immobiliers, florissant un peu partout à l'époque dans le sud de la Californie. Il conçoit alors l'idée d'un grand hôtel, et cherche à convaincre Margaret J. Anderson et son fils, Stanley S. Anderson, de quitter le Hollywood Hotel qu'ils dirigent alors pour le compte de Myra Parker Hershey, pour ouvrir leur propre hôtel à Beverly Hills. Ces derniers acceptent contre l'avis général, laissant derrière eux le confort d'une situation florissante dans un Hollywood en plein développement sous l'effet de la création en 1911 par Al Christie du premier studio de cinéma, pour venir s'installer dans ce secteur encore un peu reculé mais qui deviendra en quelques années la ville de Beverly Hills.
Beverly Hills grandira littéralement autour de son grand hôtel, qui ouvre ses portes le 12 mai 1912.
En 1914, la population atteint un niveau suffisant pour que la ville soit incorporée. Elle devient l'un des endroits les plus branchés de la planète en 1920, quand Mary Pickford et Douglas Fairbanks bâtissent Pickfair, leur villa hollywoodienne dans les collines environnantes. De nombreuses vedettes du grand écran leur emboîtent le pas, transformant les champs de haricots environnant le Beverly Hills Hotel en propriétés de grand luxe.
Les années 1920
Pendant les années du
Cinéma muet, l'hôtel attire les célébrités établies dans le quartier et qui aiment s'y retrouver, comme
Charlie Chaplin,
Gloria Swanson, et
Rudolph Valentino. La bonne société s'y adonne à des modanités et activités en tous genres : bals, réunions estivales, mariages. Les fêtes endiablées du samedi soir cèdent la place à l'office religieux du dimanche matin.
Will Rogers est intronisé comme premier maire honoraire de la ville dans le domaine de l'hôtel.
Les cours de la bourse connaissent une progression ininterrompue tout au long des années 1920, et quand Mme Anderson revend l'hôtel en 1928 à Hugh Leighten contre la coquette somme de 1,5 millions de dollars, il est à son niveau le plus haut. Le Jeudi noir quelques mois plus tard entraîne l'effondrement des valeurs boursières et Leighten perd l'intégralité de son investissement.
Les années 1930
La
Grande Dépression contraint l'hôtel à la fermeture, Leighten devant céder ses titres de propriété à la
Bank of America. Seuls quelques bungalows, loués à des particuliers, restent occupés. La Bank of America rouvre l'hôtel en 1932 et nomme William Kimball comme directeur, mais l'hôtel doit lutter financièrement et la banque met en place l'un de ses vice-présidents, Hernando Courtright, pour en superviser la saisie.
Au lieu de cela, Courtright, séduit pas le cachet de l'hôtel, le rachète et le dirige, rétablissant sa situation financière. Il parvient même à en faire en endroit encore plus couru que pendant les années 1920. Loin de déserter l'endroit, les stars de cinéma s'y retrouvent pour y mener des négociations professionnelles ou des affaires de coeurs : Clark Gable et Carole Lombard s'y donnent rendez-vous avant que Gable ne divorce et que les deux amants ne convolent en juste noce.
Les années 1940
L'hôtel connaît sa plus grande période de faste sous la direction de Courtright. En 1941, ce dernier monte avec des amis, parmi lesquels Harry Warner, une société qui rachète l'hôtel. Il change alors le nom de
El Jardin Restaurant en
The Polo Lounge, en l'honneur des vedettes (Will Rogers,
Darryl Zanuck,
Spencer Tracy) qui pratiquent ce sport dans les champs de haricots d'à côté et qui arrosent leur victoire au restaurant de l'hôtel juste après.
Marlene Dietrich fréquente à l'époque le bar de The Polo Lounge et en change même les habitudes le jour où elle y paraît en pantalon, chose interdites jusqu'alors aux femmes. Cliente fidèle de l'hôtel, elle finit par considérer que le Bungalow 11 est à elle et y fait installer un lit de 2 mètres sur 2,50 mètres.
Le Beverly Hills Hotel est entièrement ravalé à la fin de la décennie. En 1947, Courtright ouvre le Crystal Room et le restaurant Lanai (renommé plus tard The Coterie). La façade est repeinte en 1948 dans un rose particulier, celui que l'on voit encore aujourd'hui. En 1949, l'architecte Paul Revere Williams conçoit l'extension Crescent Wing, et supervise la rénovation de The Polo Lounge, de The Fountain Coffee Room, et du hall d'accueil dans les tons roses et verts que l'on y restrouve encore de nos jours. Ce rose vaut à l'hôtel son appellation de The Pink Palace : le palais rose.
Les années 1950
Lors du séjour du magnat de l'immobilier de Détroit Ben Silberstein, Muriel, sa fille de 17 ans, charmée par l'endroit, supplie son père de l'acheter. C'est ce qu'il fait en 1954, pour la somme de 5,5 millions de dollars.
Le succès de l'hôtel auprès des stars du cinéma et des têtes couronnées ne se dément toujours pas. Il voit ainsi défiler le prince Philippe, le duc et la duchesse de Windsor, le prince Rainier de Monaco, John Wayne et Henry Fonda. Elizabeth Taylor séjourne dans des bungalows avec six de ses huit maris, tandis que son père dispose d'une galerie d'art dans un sous-sol de l'hôtel. En 1956, la piscine et le Cabana Club servent de décors au film La Femme modèle, dans une scène entre Gregory Peck et Lauren Bacall. À la fin de la décennie, Marilyn Monroe et Yves Montand séjournent dans les Bungalows 20 et 21 pendant le tournage du film Le Milliardaire.
Des années 1960 à nos jours
Raquel Welch est « découverte » sur les bords de la piscine dans les années 1960. Charlie Chaplin, un habitué des lieux dans les années 1920, y retourne en 1972 pour y recevoir un Oscar spécial.
Faye Dunaway y séjourne en 1977, après avoir reçu son Oscar pour
Network. À la mort de Ben Silberstein en 1979, l'hôtel passe aux mains de ses filles, Muriel Slatkin et Seema Boesky, mariée à Ivan Boesky,
arbitragiste à Wall Street.
Le Beverly Hills Hotel change plusieurs fois de mains dans les années 1980. Ivan et Seema Boesky prennent la pleine possession de l'hôtel en 1986 moyennant 10 millions de dollars. La même année, lorsque Ivan Boesky est condamné à payer une amende de 100 millions de dollars pour délit d'initié, Seema Boesky revend l'hôtel 136 millions de dollars à Marvin Davis, magnat du pétrole de Denver. En 1987, à l'occasion d'une rencontre avec le sultan de Brunei au Tournoi de Wimbledon, Davis revend l'hôtel à son priopréraire actuel, Sajahtera Inc, filiale de la Brunei Investment Agency.
L'hôtel répond souvent aux demandes les plus extravagantes des ses clients, comme celle de l'homme d'affaires Walter Annenberg, pour qui le Bungalow 5 est refait en 1990, avec l'ajout d'une piscine et d'un jacuzzi.
L'hôtel ferme le 30 décembre 1992 pour des travaux de restoration de 100 millions de dollars. Il rouvre le 3 juin 1995. L'objectif n'est pas de changer l'aspect de l'hôtel, mais lui rendre tout son glamour d'origine.
Invités de marque
Parmi les célèbres invités de l'hôtel figurent les noms de :
Sources
* Informations extraites et traduites du site officiel du Beverly Hills HotelLien externe